Cabanaconde - Canyon del Colca

3 FULL DAY TREKKING DANS LE CANYON DU COLCA

Transport Arequipa – Cabanaconde (ville de départ du trek)

Toute une histoire. C’était un peu le trajet de l’anti douilletterie. 

En voici la recette : 

Sortez un récipient prévu pour 30 personnes, comme un mini bus tout pourri par exemple.  Prenez 4 français tout crus, et placez-les dans les 4 sièges du fond. Maintenant, ajoutez 55 péruviens dans ce même récipient. N’oubliez pas d’y ajouter des odeurs de transpirations (plusieurs pincées, ne soyez pas avares), une vingtaine de sacs. Petit plus qui fait la différence, vous obtiendrez un meilleur résultat avec des sièges espacés de 70 cm. Le tout doit être mis en cuisson sur une route sinueuse, pleine de crevasse et longeant un canyon haut de plusieurs milliers de mètres.  Attention ! Seulement 1 pause pipi entre deux cabanes, pas plus.  Laissez mijoter le tout 6 heures, du plein soleil à la pleine nuit et si vous avez bien suivi tous les pas de la recette vous obtiendrez un extraordinaire voyage en bus avec vomi discret  dans un sac plastique 5 minutes avant l’arrivée. Dans ce cas, vous êtes un chef !

  POCAHONTAS vue par Marion... Puis par Xavier (on devine celui qui n'a pas vu le dessin animé..)

Le mec de l’hostel nous attend à la sortie du bus, et nous amène au  PACHAMAMA, petite auberge cosy, chaleureuse, ou des airs comme Tryo ou Calle 13 se mélangent. Au restaurant, c’est pizza au feu de bois et cocktails à base de Pisco. On arrive pile à l’heure de l’Happy Hour, excellent timing !!

Pisco Sour Time !

 

 JOUR  1 – La descente

Donc, après une soirée et une nuit très mouvementée (dans tous les sens du terme, mais majoritairement  de l’intérieur vers l’extérieur) nous entamons notre première journée de trekking en compagnie d'Aurélie et Eric. La première journée doit se limiter à 5 heures de descente en continue. On s’enfonce peu à peu dans le canyon par de petits chemins escarpés…

Une pause PAIN + FROMAGE fraichement acheté (mais le fromage n’a pas l’air trop frais par contre).  La descente, c’est cool sur une route goudronnée en vélo, mais là, à pieds et sur des gros cailloux, bobo aux genoux (hiboux) !!

Le canyon del Colca

Nous découvrons des cactus de toute forme. Dans cette région, l’eau ne doit pas manquer car la flore est agréablement  développée.

ET NON, pour ceux qui comme moi imaginent un canyon en pierre rouge, c’est totalement faux. Encore un cliché que nous impose le modèle américain… On se couchera moins bêtes ! Ce canyon est plus profond que celui du Colorado ( x2 !!) avec une profondeur de 3200 m.

On arrive non sans grand soulagement à notre première étape dodo (xavier pique un sprint d’arrivée) et on se fait engrener direct par le premier hébergement. Difficile de faire mieux, il n’y a que 2 auberges… et rien d’autre ! Ah si, le fleuve, les araignées et les scarabées volant ! C’est 100 % nature ! Les chambres sont des petites cases de bambou pleines de courants d’air…

LLahuar village : là où on a dormi !

Après un charmant souper sur les coups de 19h, à base de soupe et de riz + petits légumes sautés (horaire de sportifs de haut niveau oblige, le soleil se couchant à 17h30) on s’emmitoufle dans nos duvets et sous 3 couvertures, ne laissant dépasser que le bout de notre nez !

Le paradis des insectes !

JOUR 2 – Le rallongi 

Cette deuxième étape devait être décomposée en 30 % montée, 30 % plat et 40 % descente. Mais nous avions oublié notre sens de l’orientation dans la ville donc nous n’avons pas trouvé tous les chemins et c’était plutôt 60 % montée, 10 % plat et 30 % descente (on s’est mal démerdé). Mais la bonne humeur et les cactus (pour mon plus grand plaisir !!) sont au rendez vous. On aperçoit de loin notre chemin de la veille, c’est impressionnant !!

D’en haut, on distingue l’oasis SAN GALLE dans laquelle nous effectuerons notre prochaine pause dodo. On a envie de sauter directement dans la pistoche !!! Mais 1200 mètres nous séparent de ce petit paradis… 

 

Pour notre repas du midi, nous avions investi dans 8 empanadas au fromage mais à la première bouchée, on s’aperçoit qu’elles sont complètement pourrites !! Quelle déception !! Allé hop, un coca frais + une banane et on continue, le ventre semi-vide, notre épopée sous un soleil qui décline, peu à peu.

Le plus spectaculaire mis à part la vue magnifique tout au long du chemin, ce sont les milliers d'hectares de terrasses harmonieusement dessinées et sculptées dans la montagne par les indiens Colluhuas, une civilisation de 1000 ans plus ancienne que celle des Incas.

Les fameuses terrasses

On redescend en douceur, (attention, un serpent nous a coupé la route !!! et la priorité à droite connard !!) direction les piscines et les bananiers de l’oasis. Notre résolution de consulter tous les prix avant de faire notre choix s’envole en 3 secondes quand on aperçoit nos amis anglais sous la cascade avec une bière fraiche (oooooooooooohhhhhhh) à la main. On signe direct et PLOUF dans la piscine naturelle !!!!!!!!!!!!

Encore une fois, le spot se compose uniquement de 2 auberges, 2 piscines, une multitude de fleurs et... rien d’autre (ah si, les araignées, les scarabées et d’autres bestioles volantes et rampantes).  Pour les prix c’est facile, 2 euros la nuit, 2 euros la bière, 2 euros le repas…TOUT A 2 EUROLAND !

Le souper c’est encore pas la folie, soupe et riz à gogo, un pipi et au lit !

JOUR 3 – CHILL OUT + LA REMONTEE DE LA MORT QUI TUE

Après une matinée de piscine et bronzette dans l’oasis nous nous préparons à grimper le canyon sur 4-5h (j’ve pas partiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiir) pour revenir à notre point de départ. On a la possibilité de remonter en mule en 1h30 sans bouger le petit doigt mais vous nous connaissez, on est les sportifs du bonheur !!

C’est parti, on commence l’ascension avec une soupe et un autre plat de riz dans le coco. La première demi heure on la passe à regretter la sensation de l’eau fraiche sur notre peau, à détourner le regard quand on voit le mot OASIS gravé sur la roche en direction inverse.

Le chemin apparait en blanc entre les flèches de départ et d'arrivée

Allé hop, le pied droit, le pied gauche, on bouche son petit nez quand on marche sur les cacas de mule, et une pause EAU toute les 15 minutes dès qu’on atteint un coin d’ombre…Personne ne parle, on est bien trop occupés à respirer et à souffrir. A chaque fois qu’on lève les yeux vers le sommet, l’arrivée s’éloigne et lorsqu’on baisse les yeux l’oasis s’éloigne aussi. Mais on est les sportifs du bonheur bordel, oui ou non !!!

Un coup d'oeil vers le bas...

Et puis v’la que 2h10 après on atteint le sommet !! Eric pousse un cri de joie à juste titre et on fête ça dignement avec une gorgée d’eau et un biscuit en chocolat, le luxe ! 

 

Retour à l’auberge Pachamama (notre camps de base), une bonne douche puis on se tape des pizzas énormes au lama s'il vous plait (oui après 3 jours de végétarianisme forcé on était en manque !), trois piscos et au lit !

La joyeuse bande de vainqueurs

Bye bye le petit lama !

JOUR 4 – Le réveil des condors (enfin, presque) et retour à Arequipa

Avant notre retour vers Arequipa (passage obligatoire avant notre prochaine destination), nous décidons afin de compléter l’aventure de nous lever à 6h du matin pour prendre un bus qui nous déposera à un point très touristiques d’où chaque jour, des dizaines de touristes viennent assister au réveil des condors.

Au programme, les voir s’élever peu à peu depuis le fond du canyon pour terminer au final par voler juste au-dessus des gens, voir même se poser juste à côté.

Après notre visite du parc des condors à Cordoba (oui rappellez vous, on en avait pas vu un seul), on s’est dit que c’était une bonne occasion de rectifier le tir ! D’autant plus qu’Eric et Aurélie qui y sont allé le premier jour avant notre départ en randonnée, ont vu les condors de très très près !

Bref, on se motive, on y va et on en voit……….. pas un seul !!! du jamais vu dans l’histoire de la cruz de los condores… il doit y avoir une malédiction qui nous frappe avec ces f***ing condors c’est pas possible autrement..

Alleeeeeeeeez ils sont oooooooùùùù ??

 En même temps c’était dimanche, le jour des élections et du match du PSG donc ils avaient mieux à faire… 

tant pis, on abandonne et on rentre bredouille (sauf pour Marion qui s’est dégotté une nouvelle écharpe multicolore) pour prendre notre bus direction Arequipa, destination finale Nasca !

Paysage Cabanaconde - Arequipa

"Il paraît que la France a changé de Président t'es au courant toi ?"