mardi 12 juin 2012

Passage Bolivie...Paraguay


Nous voila donc partis dans un bus à la bolivienne, c’est-à-dire le « rien inclus » : 

- sans confort : sièges durs qui font mal au cul et non inclinables
- sans WC avec une pause pipi nature toute les 3 heures
- sans snack
- sans ceinture de sécurité
- sans rainures sur les pneus
- sans roulement : un unique chauffeur
- sans répit de l’esprit  : des arrêts pour ramasser les passagers tous les 20 minutes, donc ouverture de la soute, il faut descendre à chaque fois pour vérifier qu’on nous pique pas nos sacs
- sans système de ventilation donc une très forte odeur
- AVEC MUSIQUE A FOND TOUT LE TRAJET 


On commence à être bien rodés à ce genre de bus après 3 semaines, donc ça se passe très bien !
On débarque à 2h00 du mat à Villamontes (voir la carte « notre itinéraire en direct »), terminal à ciel ouvert. Ça tombe bien, la correspondance est à 3h30 ! Après avoir confirmé avec un papi du coin et à un flic si notre bus passe bien par-là, on rassemble toute notre patience et on attend dans le froid pendant 1h30. 

Courage, il y en a pas pour longtemps
Vers 4h00 toujours pas de bus en vue… On se les gèle bien fort… alors on décide de sortir la bouteille de vin qu’il nous reste. On expérimente  VIE MA VIE DE CLOCHARD à picoler du rouge au goulot  à la gare  au beau milieu de la nuit :p 


Mais on assume, car ça donne réellement l’impression de chauffer un peu.  Sachant que la ponctualité n’est pas le point fort des compagnies boliviennes, on patiente encore jusqu’à 7h, sur un banc, avec les duvets par contre car la température continue de baisser.

(on a pas pris de photo, on faisait trop pitié)
 
C’est vers 8h quand les chiens et les oiseaux se réveillent, que les magasins autour ouvrent qu’on perd tout espoir. Les agences ne savent pas nous indiquer le bureau de la compagnie mais nous avons un numéro de téléphone. Le « centre de llamadas » n’a pas de téléphone à disposition et les flics non plus… (on y croit moyen). On arrive à se dégotter un tel et on ne capte pas un traitre mot  de ce que nous raconte le mec. Nous le rappelons et lui demandons de ramener sa poire et plus vite que ça !!
 
C’est Casimodo en personne qui fait son apparition et qui nous apprend que :
 
-          Le bus ne passe pas le lundi (évidemment on est lundi)
-          Il ne passe pas par ce terminal
       Il passe à 2h et non 3h30
-          Il est « normal » c’est-à-dire tout pourri et non cama
-          Nos réservations ne lui ont pas été confirmées par la meuf de l’agence donc théoriquement on avait 
       pas de place
-          Nous n’aurons pas de réservation pour le prochain passage demain 2h00 du mat tant que l’agence 
       qui nous a vendu le billet n’aura pas payé
-          Et cerise sur le gâteau (le coup fatal) il ne va que jusqu’à Asuncion, la capitale du paraguay à 
       6 heures encore d’Iguazu.


Voilà, on a payé 70 euros pour ce billet et il n’en vaut que 30 maxi et on nous a complétement menti sur le voyage !!! CABRONES DE MIERDA !!! Pendant 3 minutes on traite tous les Boliviens du monde mais notre bon sens revient très vite. 

Après avoir patienté 2h (c’est devenu une habitude d’attendre vainement) dans le bureau de Casimodo que l’agence dépose l’argent sur son compte pour pouvoir confirmer la résa du lendemain, on décide de partir chercher un hôtel pas loin. C’est un chambre rudimentaire, froide et sans douche (mais avec TV !!) qu’on nous propose et qu’on accepte, morts de fatigue… une petite sieste réparatrice et 2h plus tard on part manger dans le centre et on revient se coucher encore un peu. 


 Casimodo nous confirme qu’il a la thune mais on devient super parano, on se dit que rien n’est gagné et on se demande si on aura un jour ce put*** de bus.


On flâne jusqu’à l’heure du diner pour lequel on a prévu de se faire plaisir, parce que oui, on le mérite bien : une BIG TRANCHE DE VIANDE A LA PARRILLA pour 5 euros chacun avec buffet salade à volonté ! « C’est la fête » comme dirait notre ami chandelier (amateurs de Disney je vous salue). 

 

A 1h00 on se réveil difficilement pour retourner dans le froid attendre le bus (pour changer), on n’y croit encore qu’à moitié. Mais à 2h, contre toute attente, le bus pointe le bout de son nez !!! On crie victoire et on est heureux comme des enfants à noël (comme quoi en Bolivie, les priorités changent vite) et même si les WC sont détraqués, que ça pue la merde dans tout le bus, qu’on en a pour 15 heures, on a le smile :) on peut continuer notre périple et quitter cette ville de bossus !

 Bye bye les aventuriers de la poisse et bonjour les aventuriers du bonheur !!
 

2 commentaires:

  1. La vie est dure pour les voyageurs même ceux du bonheur !! bon repos à vous avant la prochaine étape. bizoux
    C.L

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  2. c'est ahurissant ! vous semblez avoir perdu votre ange gardien !!! je t'interdis, Marion, dorénavant, de me dire que tu as froid, quand tu viendras à la maison, et tu as de la chance, qu'on habite plus la haute savoie !!!Xavier, un peu forcé le sourire sur la dernière photo, non?

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