mardi 29 mai 2012

La Paz – Canyon de Palca – Cochabamba


La Paz, située à 4200m (autant dire que tu montes deux marches t'es essoufflé) est la capitale la plus haute du monde. La ville est construite dans une vallée, et au fur et à mesure que la population est arrivée des campagnes, des « maisons » ont été construites sur les collines tout autour. Quand on arrive en bus à La Paz c'est par le haut avant de plonger vers le centre. Du coup, la première vision qu’on a eu de la ville est super impressionnante, ça ressemble un peu à une rivière de lumières qui coule vers le bas.

 

Honnêtement, on s’attendait comme pour Lima à une ville très étourdissante dans laquelle on allait étouffer. Bon, le centre est très pollué à cause des gaz d’échappements et il y a moins de grands espaces qu’à Lima mais néanmoins, ce n’est pas non plus une ville trop désagréable. Elle est jalonnée de grandes avenues et des petites rues pavées pleines de boutiques d’artisanat et on a pratiquement en continue vue sur l’Illimani (une montagne enneigée de 6439 m).

L'Illimani
Le quartier Murillo
 

On est arrivé en fin de journée, assez tôt pour commencer par faire un petit tour des agences et essayer de trouver une descente de montagne en VTT (la nouvelle passion de Marion). Le problème est que toutes les agences proposent la descente de la route de la mort, très prisée des touristes mais relativement dangereuse.. Il y a encore moins d’un mois, un bus touristique est tombé dans le fossé de 4000m.. « Heureusement » il avait fait descendre les passagers avant de faire la manœuvre périlleuse.

Bref, du coup nous on a trouvé une autre descente qui consiste à aller depuis le haut de la montagne Chacaltaya à La Paz en environ 4heures. L’agence nous prévient qu’à moins de pouvoir réunir au moins 4 personnes pour la descente on ne pourra pas le faire à un prix acceptable. On réserve pour dans 2 jours, on est jeunes, on est fous, on y croit !!

JOUR 1 – Visite de la ville

Le jour suivant, on rencontre pendant le petit déjeuné à l’hotel un couple de français qui voyagent pour 1 an autour du monde avec leurs enfants de 7 et 9 ans. On discute tellement que le temps file et il est rapidement midi !! On décide de partir arpenter les rues de la ville pour le reste de la journée. C’est le jour de la fête des mères, il y a plein de monde partout, toutes les petites familles boliviennes sont réunies. Ya d'la joie !

 


Le soir, on retourne à l’agence pour confirmer (ou non) notre descente du lendemain. La nouvelle tombe rapidement, on est que deux sur le coup, les gens veulent tous faire la route de la mort..Ils sont bêtes !!

En plan B, on décide de partir le lendemain pour une randonnée dans le canyon de Palca, genre le grand canyon aux USA mais situé dans la périphérie de La Paz. Pour cette fois on décide de passer par  l’agence pour avoir un guide avec nous qui pourra nous expliquer un peu la formation du canyon, la couleur de la roche et tout et tout !! Wikipedia c'est bien, mais de vive voix c'est encore mieux.

JOUR 2 – Canyon de Palca

Départ 9h du matin, on a rendez vous à l’agence. Quand on arrive on sent direct qu’il y a un problème. La femme de l’agence est au téléphone, du peu qu’on comprend, il semble y avoir un guide manquant, on ne sait pas encore que c’est le notre (mais on pressent que si).

Le temps passe et vers 10h on nous regroupe dans un van avec deux autres français qui partent eux pour un autre trek. On arrive après une heure de route, et ils nous déposent avec notre guide qui finit par nous expliquer que l’agence l’a appelé le matin même à 9h pour lui demander de nous accompagner car l’autre guide n’est pas venu.. C’est bien ce qu’on avait cru comprendre. On nous la f'ra pas à nous.

On commence à descendre la route pour rejoindre l’entrée du canyon, le guide ne nous parle pas énormément, il se contente de répondre à nos questions de manière assez brève. On se dit qu’il attend probablement d’être dans le canyon pour tout nous expliquer.. En attendant, il nous montre des vaches, des moutons et des cactus en nous répétant le mot 3 fois pour être sûr qu’on comprenne bien… "vaaaaaache" "cac-tuuuuuus".


Quelques kilomètres plus loin, on entre dans le canyon. La vue est magnifique, on marche dans le lit de la rivière entre les parois du canyon.



 Le guide qui nous réservait ses explications pour plus loin, ne nous explique toujours rien… il nous dit simplement que c’est beau, que c’est profond et répète mille fois qu’on a toujours du réseau sur le téléphone...okay...On continue les questions mais on commence à se dire que la prochaine fois on ira tout seuls, n’ayant pas besoin de quelqu’un pour marcher devant nous et nous prendre pour des débiles.



Au bout de quelques minutes, on aperçoit un van sur le chemin, c’est une agence avec 2 clients hollandais qui a voulu faire la traversée du canyon mais en roulant.. Ce qui est complètement stupide de leur part étant donné qu’on est dans le lit d’une rivière. On arrive à leur hauteur et ils nous demandent de les aider car leur camion est embourbé mais en vain.. il n’y a rien qu’on puisse faire pour eux, ils ont probablement passé la nuit là-bas ou sont partis à pied..

"je crois que ça va pas être possible.."
On continue un peu avant de s’arrêter pour manger, le « guide » nous sort des petits plats de poulet/riz mais surprise, il manque les couverts !!! on mange comme on peut puis on continue la descente n’essayant même plus d’obtenir des informations sur le canyon. On se contente d’essayer de profiter de la vue et de faire des photos.

 

On termine la ballade rapidement, remontent en voiture et retour à La Paz. Pour notre premier guide ça a été un véritable échec, Marion insiste pour qu’on retourne à l’agence demander un remboursement d’une partie de ce qu’on a payé pour le tour. 

On y va en fin d’après-midi, direct au bureau de la responsable, et lui donnons quelques explications dans le plus grand calme qu’elle écoute avec attention. Marion lui dit qu’on apprécierai qu’elle nous rembourse un tiers du tour. La femme commence par nous dire qu’elle nous comprend, qu’elle est sincèrement désolée, on attend le « mais » et puis elle enchaîne, « je vais vous rendre l’argent que tu me demande »……….Regards victorieux mais discrets….. YESSS !! On repart donc avec des excuses et de l’argent contre toute attente (on se paye une petite binouze pour fêter ça.

On retrouve la très sympathique petite famille française avec qui on prend l'apéro et partageons un restau et puis le soir même on part en bus de nuit pour la ville de Cochabamba, alors qu'en tirant à pile ou face, la pièce nous avait bien indiqué d'aller direct à Sucre !!

COCHABAMBA

Comme je le disais, la décision de nous rendre à Cochabamba a été difficile à prendre, on hésitait à partir directement pour Sucre afin de gagner un peu de temps étant donné que la fin est proche. 

Cochabamba est une ville sans grand intérêt mais on voulait passer une journée dans la forêt amazonienne et on a lu dans le guide qu’une agence propose ce tour. N’ayant pas réussi à les joindre, on décide de tenter le tout pour le tout en y allant (c’est pratiquement dans la direction de Sucre donc AU PIRE on perd un jour et AU MIEUX à nous les caïmans).

On arrive à Cochabamba vers 6h du mat' après une nuit dans un bus à 15° environ, apparemment le chauffage ne fonctionnait pas ce qui à 4300m d’altitude peut être problématique. On prend un petit déjeuner bien copieux, à la française dans le café PARIS où on est victime de notre première attaque depuis le début du voyage : des flics ont "accidentellement" lancé une bombe lacrymogène sur la place et en 2 secondes, tout le monde sors de toute part avec les yeux en pleurs et en train de tousser...

Un VRAI café et du VRAI jus d'orange
Puis, direction l’agence pour le tour à la rencontre des animaux sauvages ! Malheureusement le tour qu’ils nous proposent n’est pas d’une journée mais de deux et coûte relativement très cher comme on le craignait..Échec et mat pour Cochabamba.

On passe le reste de la journée à "errer" dans la ville qui n’est pas très jolie ni très intéressante. Le point far de la journée c'est le petit téléphérique qui nous emmène à un belvédère sur lequel trône une réplique du Corcovado Brésilien. Une statue de JC de plus de 33 mètres (celle de Rio mesure 33m pile poil).

 

Le soir on retourne à la gare pour prendre un nouveau bus de nuit (le deuxième en 2 jours) pour Sucre. Malheureusement pour nous, le lendemain à Sucre se déroule le match de foot Sucre-Cochabamba donc tous les bus sont pleins de supporters !!!!! Il n’est pas question pour nous de passer une nuit à Cochabamba, plutôt passer la nuit avec des gros boeufs ! On se dégote 2 places dans un bus de type voyage scolaire rempli de mecs motivés.. Le voyage est de 12 heures seulement, mais on les sent passer..

Concours de perte de poids...

samedi 26 mai 2012

Copacabana – (Bolivie)


Nous laissons sans regret Puno derrière nous et partons pour la Bolivie !

Plusieurs rencontres effectuées lors du séjour nous ont donné l’impression que les Boliviens sont fermés, inhospitaliers et que c’est un pays « qui craint » un peu car la misère est beaucoup plus répandue qu’au Pérou. Pour faire court sur son passé, la Bolivie c’est un peu la victime à lunette et appareil dentaire de la zone andine car à chaque fois qu’une terre avec une richesse naturelle a été découverte, le pays frontalier lui a déclaré la guerre pour s’approprier cette zone. Elle fut donc rognée au fur et à mesure... Mais d’un autre côté, leur Président Evo Morales, ancien cultivateur de coca, c’est un peu le Obama Bolivien, il a trop la classe : il se bat pour donner des droits aux communautés indiennes (les plus démunis) et taxer les plus riches. 

ALORS, comment sait-on qu’on est en Bolivie ? Notre bus confort ne se présente pas donc on nous refourgue à une compagnie pourrie sans nous en informer, le passage de frontière est le plus rapide jamais connu les mecs ne lèvent même pas les yeux pour regarder ta tête, le coca cola atteint un prix dérisoire, toute la nourriture est frie-frie et re-frie et un repas complet coute entre 40 centimes et 3 euros selon le cours du pesos bolivianos. BYE BYE PEROU, WELCOME BOLIVIA!!

Bye Bye Perou
Naaaan je veux pas sortir du Pérou elle est trop booonne la bière !
 On arrive à Copacabana (à 3800 mètres d’altitude toujours au bord du lac Titicaca), dans notre hôtel réservé, il est face au lac, nous avons de l’eau chaude, du chauffage, une petite terrasse vue sur lac et un grand lit, trop stylééééééééé !

La vue de la chambre
Chill Out complet !
 La journée farniente type : déjeuner de truite fraiche sur des transat au bord de la plage, tour en canoë sur le lac Titicaca (avec des rames en bois de 50 kg car l’aluminium n’a pas encore été découvert ici, on a pas tenu plus de 30 minutes !!) petite balade dans la ville..

On voit Xavi qui peine à lever la rame
Moi ça va, je la porte que pour la photo
Nous visitons l’église très particulière de Copacabana : d’un style mauresque et parsemée de céramique bleue andalous, elle est réputée car voitures, camions et autobus viennent très fréquemment recevoir « une cha’lla » appelée Bénédiction des véhicule durant laquelle ils implorent la vierge et offrent en offrande de l’alcool sur les véhicule.  Alors que je prends tranquillement des photos,  un flic sort de je ne sais où et me menace de m’embarquer au commissariat pour avoir pris une photo de la porte de l’église … ils rigolent pas les mecs ! 2 coups de boule plus tard, nous voilà repartis à déambuler dans les ruelles de Copacabana. 


Le lendemain main nous prenons très tôt le bateau pour rejoindre l’ILE DU SOLEIL où nous passerons deux jours et une nuit. 2 heures de traversée assis sur les chaises d’école de 1965 qui ont été vissées sur le plancher du bateau.


Après environ 1h30 de conversation avec Dominique, une québécquoise, nous débarquons à Yumani, le village au sud de l’île. Dès l’arrivée on nous taxe de 50 centimes chacun pour pouvoir entrer sur l’île. 

Apparemment, à l’entrée de chaque village il y a une sorte de péage, leur manière à eux de profiter du tourisme, les prix étant dérisoires ça ne devrait pas nous ruiner, d’autant plus qu’il n’y a que 3 villages (un au sud, un au milieu et un au nord).  

Nous avons prévu de traverser l’île depuis le sud, jusqu’au nord. Comme elle se traverse en 2H environs, on décide de sortir du chemin tout tracé pour les gringos pour faire du hors-piste. On est bien tintin ! On évite les sales touristes (nous on est les voyageurs du bonheur c’est différent) et passant par les champs, on ne passera par aucun des péages…les fraudeurs involontaires ! 

La rive sud


On remonte doucement l'Ile en longeant les terrasses
On traverse de charmants villages et rencontrons beaucoup de biquettes à mon plus grand plaisir !! Petit pique-nique sur une plage déserte à l’eau bleue turquoise s’iiiiiiiiiiiiil vous plait…mais les rafales de vents glaciales nous ont empêché de piquer une tête (et oui, nous sommes en altitude, rappelez vous).

Pause pique-nique
Notre petit compagnon trop choubidou
Vu Shawn the sheep !
Les merveilleux arbres à eucalyptus






Autre aspect de la Bolivie : tous les enfants accourent vers nous pour mendier de l’argent ou des bonbons (« on a que des sandwich au fromage-concombre-tomate probablement fabriqués par vos parents, désolé »). On croise également un p’tit vieux qui nous « force » pratiquement à prendre une photo de ses lamas pour nous réclamer de l’argent par la suite. La misère des gens se ressent de toute part et beaucoup plus fortement que dans les autres pays visités.  






 Après environ 5 heures de marche à travers champs, à monter et descendre les collines, on arrive au nord de l’ile, à Cha’llapampa (là où on doit passer la nuit), juste à temps pour la visite des quelques ruines (ridicules après le machu picchu…) et voir le magnifique couché du soleil avec en fond la Cordillère Real…

Les ruines on sait plus quoi (désolé)


 

Nous dormons dans un hospdaje plus-que-rudimentaire étant donné que les lits n’ont pas de sommier et un matelas fin comme du salami, mais la fatigue l’emporte rapidement sur l’inconfort.
Au petit matin, après une nouvelle nuit fraîche, nous repartons pour Copacabana où un bus nous amènera à LA PAZ capitale ! 



mercredi 23 mai 2012

Puno – Islas Uros (Lac Titicaca)

Jour 1 - Puno

Après quelques 6 heures de bus douillet, nous voilà arrivés au plus près de la frontière bolivienne, à Puno. C’est la dernière grande ville péruvienne au bord du lac Titicaca avant la Bolivie. Pour info, le lac Titicaca est le lac navigable le plus haut du monde (3800 mètres).
La première impression que laisse Puno est celle d’une ville moche qui n’a en rien su exploiter sa position en bord de lac pour devenir une ville agréable.

Bagdad.. euh non, Puno
N’aimant pas les délits de faciès, nous décidons de pousser un peu plus loin notre découverte. On commence par se trouver un hôtel douillé car ça fait plusieurs jours qu’on dort dans le froid, ajoutons à ça les levés consécutifs à 5h du matin pour les visites, nous obtenons deux jeunes voyageurs totalement out of energy !
L’hotel Andean nous paraît pas mal, moquette, salle de bain propre, petits canards en serviette sur le lit, hall fermé avec cheminée etc etc. On signe pour une nuit !

 

Nous partons ensuite à la découverte de la ville et de renseignements pour les activités dans la région. On apprend rapidement qu’il y a un certain nombre d’endroits où il ne faut pas se rendre, ou alors en taxi.. le problème c’est que ce sont des « miradors » depuis lesquels on a un point de vue sur toute la ville (mais bon, comme la ville est moche…).
On pousse un peu notre découverte de Puno et nous nous rendons compte très rapidement que la première impression restera la dernière : Puno est une ville grise, qui donne le tournis, tous les bâtiments sont en brique rouge et pas terminés, les rues étroites avec de petits trottoirs et beaucoup de circulation… bref rien dans cette ville ne donne envie de s’attarder à part peut-être la plaza de Armas (mais vraiment en faisant un gros effort d’indulgence).

Le centre-"ville"
La cathédrale de la Plaza de Armas
On décide quand même de poursuivre notre visite jusqu’au lac Titicaca ayant l’espoir que cette partie de la ville sera plus sympa.. Echec cuisant, c’est pareil avec en prime les bords du lac super pollués et pleins de déchets…
Les rives du fameux lac Titicaca
Le soir tombe, on va se renseigner pour les horaires de sortie des bateaux qui vont à las Islas de Uros puis on rentre à l’hôtel.

Jour 2 – Islas de Uros

Les îles d’Uros sont des îles flottantes (mais qui ne se mangent pas) faites avec des roseaux légers, lesquels poussent en abondance sur le lac. Le sol des îles est composé de très nombreuses couches de ces roseaux car environ toutes les deux semaines, les habitants doivent rehausser le sol qui s’enfonce dans l’eau peu à peu et au fur et à mesure que les couches pourrissent.

Les îles ont été créées par le peuple Aymara qui est parti vivre sur le lac pour se protéger des attaques des Collas et des Incas (embrouilles de voisinage, ils avaient pas Julien Courbet à l’époque !!). Ils vivent sur de petites îles à 2 ou 3 familles et utilisent des embarcations faites en roseau pour passer d’une île à l’autre (c’est con quand les WC sont pas sur ton île).

La visite des îles est la principale attraction touristique de Puno, nous nous préparons donc à rejoindre un groupe de touristes comme on les aime... Les bateaux partent tout le temps, et font un « tour » pour revenir 3h plus tard. Pour ne pas créer de problèmes entre les habitants, il y a un système de rotation, chaque île reçoit des visiteurs au fur et à mesure de l’arrivée des bateaux.

Une petite virée sur le lac


Lorsqu’on arrive sur l’île on sent aussitôt le côté touristes = vache à lait. On descend sur une des îles, et on se croit un peu au zoo.. Les femmes qui ne foutent rien de la journée pendant que les hommes sont à la pêche, nous accueillent avec un petit chant local.

Les "habitantes" d'une des îles d'Uros
Ensuite elles nous expliquent un peu le fonctionnement des îles puis nous font une courte visite de leurs « maisons » et ensuite on passe à la caisse. Elles vendent toutes des choses artisanales que tu serais bien sympa d’acheter parce que « c’est mon seul revenu mon p’tit monsieur ! Et j’ai deux filles à nourrir, elles sont mignonnes, tiens, on va les faire chanter dans 12 langues différentes pour que tu leurs donne un peu d’argent à elles aussi. »

                                                         Vous reconnaissez la chanson ?

Ensuite, on prend un petit bateau en roseau (payant lui aussi, on ne nous laisse pas vraiment le choix) pour passer sur l’île en face plus grande avec des restaurants et d’autres magasins. On ne sera pas les touristes idéaux, refusant de manger sur place.

Notre Taxi en arrière plan !
 

La visite des îles est malgré tout quelque chose d’intéressant, de surprenant (la façon dont ils vivent) et d’original. C’est quelque chose à voir si on est dans la zone mais il faut bien se préparer à jouer le parfait touriste (si possible acheter un chapeau « I love Puno » avant le départ du bateau).

Après ces quelques heures mains forcées, le bateau nous ramène à Puno.
C’est à cet instant  bien précis qu’on décide de partir dès le lendemain matin pour la Bolivie, vers Copacabana, également au bord du lac Titicaca !

lundi 21 mai 2012

Aguas Calientes - Machu Picchu !!


C’est le jour J tant attendu !!! Notre première merveille du monde, plus que 6 à découvrir !

Le Machu Picchu provient du quechua "Machu = vieille" et "Picchu = montagne" est une ancienne cité Inca.

Pour nos amis baroudeurs voici les différentes options pour s'y rendre, car situé à quelques 200 km de Cuzco :

- Un train direct Cuzco – Agua Calientes (ville de départ pour monter au site) : 1800 sol (EXTREMEMENT CHER)
- Un bus jusqu’à Ollantaytambo puis un train jusqu’à Agua Calientes (CHER)
- Un van jusqu’à Santa Maria, un bus jusqu’à Santa Teresa puis une voiture jusqu’à Hydroelectrica puis marche ou train (pas cher mais extrêmement aléatoire au niveau du temps à cause des nombreuses interconnexions). 

Mais nous les p’tits aventuriers malins, on a signé avec une agence qui propose un tour (transport+hebergement+restaurant+visite du Machu Picchu) pour qu’elle nous fournisse uniquement le service transport de Cuzco à Hydroelectrica. Comme ça le trajet se fait d’une traite et est quand même indépendant (on mange où on veut, et on dort où on veut, on fait pipi où on veut). 
 
Bon, le petit bin’s c’est que ça sent quand même l’agence pourrie prête-à-vendre-sa-mère pour qu’on parte avec eux. Donc on commence par attendre 25 minutes dans la rue, puis quand on voit la gueule du van, on sait qu’on va souffrir pendant les 12 heures de route qui nous attendent en deux jours. Le voyage est extrêmement inconfortable, le groupe est bruyant, et on passe par ce qu’on a appelé « la route de la mort péruvienne »  car on frôle le vide en permanence et on traverse des  espèces de ponts construits avec 3,4 planches de bois clouées à la va-vite. Quand on les traverse, c’est le silence complet dans le van, tout le monde prie et se crispe. Mais le chauffeur est prudent bien heureusement. 

On nous éjecte littéralement à hydroelectrica avec 2 heures de retard dues à une mauvaise organisation de la pause repas et on quitte le mode mouton pour redevenir des Indianna Jones à la découverte de la cité Inca. C’est parti pour 2h30 (10 km) le long de la voie ferrée à travers la jungle pour rejoindre Aguas Calientes (en passant derrière le Machu Picchu !!)



 C’est agréable, on est complètement seuls (les gens sont tous riches ou quoi ???) on arrive à la tombée de la nuit et on a la curieuse impression d’être dans une station de ski, de nuit (alors que le Machu Picchu est à quelques centaines de mètres !!!!)

Aguas Calientes blottie entre les montagnes
  On choisit un hostal pas terrible et un peu crados avec des cheveux dans les lits et des pansements sous le lit (caca beurk) où ils ont apparemment pas vu l’utilité de mettre une fenêtre à la salle de bain qui donne sur la rue..  Bah oui, pourquoi une fenêtre quand on peut laisser un trou béant !!!  Mais la nuit est courte car le réveil sonne à 4h30 pour être les premiers à monter dans la navette afin d’arriver sur le site pour le lever du soleil….on trépigne !

Le lendemain, la tête dans le gaz, on sillonne la vallée pendant les plus longues 25 minutes de notre vie qui nous séparent du Machu Picchu et je crois qu’on fait parti du premier groupe de 50 personnes à fouler le site… après quelques pas, on s’arrête, fascinés. 

Sans commentaire :)
 En quelques mots, le site fut découvert en 1911 par l’américain (ils sont forts ces ricains) Hiram Bingham. La cité a été préservée tout ce temps des campagnes de massacre et de destruction des colons espagnols. On ne peut pas savoir quand elle a été construite ni quel fut son importance pour les Incas, mais elle est incontestablement un centre cérémoniel. Le chiffre exorbitant de 2500 visiteurs chaque jour atteste de sa popularité. 


 Au moment de l’achat du billet d’entrée, on peut aussi inclure deux montagnes à gravir au choix : le Wayna Picchu, bondée de monde, courte et facile (celle qui apparait sur toute les photos) et le Machu Picchu, plus abrupte avec 2h00 d’ascension (que des marches) mais qui offre une fois au sommet une vue spectaculaire. Vous pouvez facilement deviner laquelle on a choisi ;) A 7h11 exactement, nous sommes les 12èmes et 13émes à grimper. 

                                               Ça grimpe !!

 Encore une fois sur le chemin on est seuls  (les gens sont tous des fainéants ou quoi ??) et au sommet (atteint en 1 heure hahaha trop easy) il n’y a qu’une poignée de personne qui profite du plus beau point de vue panoramique du site !! 

Tadaaaaa
 Puis après 1 heures et 40 millions de photos (on redescend pour visiter les ruines parmi les 2498 touristes…c’est le jeu ma pauvre lucette !

Les terrasses (qui entourent la cité)

En s’incrustant dans quelques groupes de visite guidée, on apprend notamment que certaines pierres de plusieurs tonnes proviennent d’une carrière située à une centaine de km. Ils sont fous ces Incas !! Pour l’assemblage des murs, les historiens ne comprennent pas comment ils ont pu tailler les pierres si parfaitement (et nous non plus). 

Vous pouvez apprécier le perfectionnisme des Incas en construction
 Petite remarque: les groupes de français pensent qu’ils sont les seuls à parler français donc ils font des commentaires à la con sur les gens à  haute voie…on ne nous changera pas ! Et je suis toujours aussi amoureuse des lamas, on ne me changera pas non plus !

Le saviez-vous ? Les lamas raffolent des bananes
 A 12h15 on file en courant jusqu’au train pour faire Agua Calientes – Hydroelectrica, puis le même van pourri qu’hier nous attend..et le même trajet d’ailleurs… On arrive extenués à Cuzco, avec mal partout et la faim au ventre mais OH MY GOD, QU’EST-CE QUE C’ETAIT BEAU !!!

Un panorama pour Victor
Demain matin debout 6h (oui, on enchaine) pour 6 heures de bus jusqu’à Puno, au bord du lac Titicaca !

Suite à de nombreuses demandes (bon, en fait que Tama) et pour votre plus grand bonheur, on a sauté !!!